Laurence Vlasman
Psychologue clinicienne, psychothérapeute, et psychanalyste à Versailles
Laurence Vlasman
Psychologue clinicienne, psychothérapeute, et psychanalyste à Versailles

L’inconscient


Qu’est-ce que l’inconscient ?

     L’inconscient est une instance psychique qui a été conceptualisée et théorisée par le docteur Sigmund Freud.

     Dans la vie consciente de tous les jours, l’activité de l’inconscient se manifeste « concrètement » par les actes manqués et ce que l’on nomme « les achoppements du discours » (comme les lapsus, ou quand la langue fourche).

     Mais cette activité se manifeste également dans les rêves, que les sujets doivent interpréter, pour découvrir le message inconscient en lien avec un désir qui s’y trouve caché.

     Le rêve fonctionne comme un rébus. De ce fait, les associations d’idées réalisées par la patient lorsqu’il évoque son rêve, lui permettent de découvrir le signifiant mis en lumière par son inconscient et qui symbolise, pour lui, un désir de nature inconsciente.

     Mais au-delà des lapsus, des rêves et des actes manqués, l’inconscient est ce qui nous pousse à choisir notre conjoint, notre métier, notre lieu de vie, à réussir ou rater une action, à renoncer ou au contraire, à faire montre de persévérance.

     C’est une force invisible qui organise notre vie mais c’est surtout, une force qui nous pousse à répéter de manière irrépressible les évènements heureux ou malheureux vécus dans notre enfance.

     Et cela, non pas en reproduisant précisément l’ensemble des éléments et des circonstances entourant l’événement heureux ou malheureux vécu.  Mais en répétant ce qui, pour le sujet, symbolise et représente inconsciemment le sentiment de bonheur ou de malheur perçu (il peut s’agir, par exemple, du sentiment de sécurité affective et d’amour reçu symbolisés par un objet, le soin d’une voix, une couleur etc.)

     De là, le travail analytique permet de découvrir quel est précisément l’objet, le schéma ou le signifiant qui, pour le patient, symbolise inconsciemment ce sentiment heureux ou malheureux. Il permet de le mettre à jour, de mettre des mots dessus, et ainsi, de vivre avec.

     Lorsque la répétition concerne des événements heureux, il s’agit d’une répétition saine. En revanche, lorsque la répétition concerne des évènements malheureux (violences subies, humiliations vécues…), c’est alors une répétition pathologique.

     En psychanalyse, la répétition mise au travail lors de la cure, est le plus souvent une répétition pathologique.

     La répétition pathologique peut s’inverser grâce à un travail psychique entre le patient et son thérapeute, et aboutir à une reviviscence saine et heureuse.

     Concrètement, il s’agira d’aider le patient à donner du sens à son trouble afin d’enrayer la répétition du symptôme.

     Pour ce faire, le psychanalyste grâce à son propre inconscient, va tenter de rejoindre l’inconscient de son patient, afin de ressentir ce que son patient ressent consciemment mais surtout inconsciemment.

     En précisant que la perception de l’inconscient du patient par le psychanalyste est difficile et nécessite un long travail de la part du psychanalyste.

     Afin d’apporter un éclairage sur cette pratique, voici quelques éléments d’informations importants :

  • La souffrance vécue aujourd’hui est toujours la répétition d’une souffrance subie dans le passé ;
  • La souffrance consciente d’aujourd’hui est toujours l’actualisation de la trace vivace qu’une souffrance passée a laissée dans l’inconscient du sujet ;
  • Dans le cade de la cure, le psychanalyste travaille à repérer, mettre en lumière et interpréter les symptômes de la souffrance actuelle de son patient. En partant du principe que cette souffrance répète une souffrance passée et que la souffrance actuelle est aussi la manifestation d’un traumatisme précoce, survenu à l’âge de l’enfance ou de l’adolescence. Un traumatisme pouvant prendre diverses formes et dont l’impact a laissé dans l’inconscient, la trace d’une scène indélébile.

 

     Précisons que le traumatisme n’est pas forcément un acte subi (comme un acte de violence). Il peut aussi s’agir de fantasmes dont la prise de conscience constitue un traumatisme, du fait du caractère « interdit » du fantasme en question.

     Dans tous les cas, le traumatisme vécu et subi crée une « cassure » car il confronte le sujet au Réel. Le Réel étant, dans le champ de la psychanalyse, ce qui échappe au langage. Ce sur quoi l’on ne peut mettre de mot.

     Partant de là, il existe deux modes de retour du passé :

  • Un retour conscient (ou souvenir) ;
  • Un retour sous la forme d’actes.

     C’est le retour en actes qui nous intéresse en tant que psychanalyste, parce qu’il est le mode privilégié à travers lequel l’inconscient se fait présent dans la vie. En effet, nos actes essentiels (comme celui par lequel un sujet choisit un métier, un conjoint, le lieu où habiter…) sont des choix souvent dictés à notre insu par notre passé, par notre inconscient.

     L’inconscient est donc cette force qui façonne notre vie et notre être. Nous sommes aujourd’hui tout ce qui nous a façonnés depuis notre naissance. Nous sommes notre passé actualisé, nous sommes notre inconscient actualisé. Un inconscient qui n’est pas derrière nous mais en nous.

     Le retour du passé se faisant sous la forme d’actes regroupe donc à la fois les retours en actes d’un passé sain et heureux, et les retours en actes d’un passé traumatique.

     Le premier type de retour est un retour dont le sujet s’accommode. En revanche, le second retour, celui du passé traumatique, est l’actualisation (parfois quotidienne) d’évènements douloureux. Or ce retour que nous impose l’inconscient est mal vécu. Raison pour laquelle, cela se manifeste par des symptômes douloureux et compulsifs.

     C’est la répétition de ces comportements, de ces pensées morbides, qui conduit nos patients à consulter.  Mais c’est aussi grâce à cette répétition qu’il est possible d’accéder aux sources du traumatisme premier, pour l’analyser, le mettre en « mots », et permettre aux patients de faire avec.


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